La Douleur : Massage & Réflexologie

La douleur est un signal d’alarme de notre corps, il vient nous informer, de façon pénible, que quelque chose ne va pas, que le corps subit une agression. Cette agression est transformée par les cellules nerveuses (dites sensitives) en influx nerveux. L’influx nerveux est comme un message qui va parcourir les nerfs. Le message arrive au cerveau. Celui-ci le décode.
La douleur est aussi une protection contre le danger par une réaction musculaire et nerveuse d’évitement : si vous posez votre main sur un objet bouillant, par réflexe, vous la retirer immédiatement.
Donc, même si c’est difficile à admettre, la douleur est nécessaire à notre survie : elle informe le cerveau que le corps est en danger.
Comme toute chose, ce sont l’excès ou le manque qui sont délétères.
Il existe en effet quelques très rares personnes qui ne ressentent pas du tout la douleur. Même si cela reste assez énigmatique, ces personnes sont en danger permanent. N’ayant aucun signal d’alerte, une crise d’appendicite par exemple, peut évoluer en péritonite, voire en septicémie et sans autres signes évocateurs, conduire au décès.
Parfois, la cause a disparu, mais la douleur reste là ! En fait, le cerveau garde le souvenir de la douleur et la recrée même si le signal a disparu. Tout comme il est inutile de dire, « non ça va, c’est supportable !» parce que ça va vite devenir insupportable ! Donc plus complexe encore à traiter.
Le cerveau ayant mémorisé le trajet, même une stimulation moindre, déclenchera alors une douleur très intense. Mon professeur de neurologie à l’école d’infirmière, Monsieur Le Docteur Pécourd, nous disait « il ne faut jamais laisser une douleur s’installer, car ce qui a souffert, souffrira! ».
Nous ne sommes pas tous égaux face à la douleur, ni à son seuil de tolérance, la douleur a plusieurs composantes : physique, sensorielle, cognitive (pensées, croyances interprétation de la douleur), comportementale (ce que l’on fait ou pas pour lutter contre) et émotionnelle (colère, tristesse, non acceptation, exacerbation). Là aussi, le cerveau garde en mémoire nos expériences douloureuses !

Il existe plusieurs douleurs
– les douleurs nociceptives: ce sont des douleurs dues à un traumatisme associées à des phénomènes inflammatoires.
– les douleurs neurogènes : elles sont liées à un mauvais fonctionnement du système nerveux.
– les douleurs psychogènes: ce sont des douleurs liées à un trouble psychique en l’absence de lésion.
– les douleurs associées à des soins, et les douleurs cancéreuses : douleurs associées à une chirurgie, un examen quant aux douleurs cancéreuses, elles sont une association des deux voire trois précédentes.
# MASSAGES ET DOULEURS :
Les massages sont bien sûr conseillés pour travailler sur la zone douloureuse. Ils font travailler le (s) muscle(s), diminuant tension et spasmes musculaires. Par le « pétrissage » du muscle, la circulation sanguine, lymphatique est augmentée et le muscle mieux oxygéné. Ce drainage réchauffe le muscle qui devient moins douloureux. Le massage contribue à faire « fondre » les contractures et libérer les fascias*. Après un massage, pensez à boire afin d’éliminer les toxines que celui-ci a drainées.
# REFLEXOLOGIE ET DOULEURS
La douleur est souvent un motif de consultation en réflexologie, un peu par dépit, au cas où, pourquoi pas ?
Et oui, pourquoi pas !

La réflexologie et la prise en charge de la douleur :
Lors d’une séance, j’effectue toujours un bilan physique et émotionnel. Puis un examen du pied (ou de la main) donne des informations nécessaires à la mise en place de la séance personnalisée.
En réflexologie nous pouvons agir sur les muscles, les os, tout l’appareil locomoteur, sur le système nerveux central, sur le système nerveux périphérique, les fascias*, sur l’origine de la douleur, sur ses mécanismes, sur l’impact émotionnel et physique.
Je vous rappelle que la réflexologie comme de nombreuses thérapies douces, cherche l’origine, la causalité. Il faudra plusieurs séances pour effectuer ce long travail.

*Fascias : Membrane qui enveloppe des groupes de muscles et certains organes dont elle assure le maintien, ils sont présents dans presque tout le corps, mais aussi dans les cartilages, les os, les articulations, les tendons, les muscles et les organes, y compris le cerveau et la moelle épinière.

Karine PUECH-LOPVET

NB : la réflexologie, n’a pas fonction d’établir un diagnostic médical, elle intervient comme une alliée, une aide elle ne se substitue pas à une consultation médicale et/ ou psychologique. L’avis médical peut être requis si le réflexologue le juge nécessaire.